(01:20) Un des problèmes de fond auxquels l’Eglise catholique latine est confrontée depuis des siècles – que j’ai mis en lumière dans le livre intitulé « Le malentendu islamo-chrétien » - consiste en la confusion entre les cultes pré-chrétiens et les post-christianismes. Dans la théologie occidentale depuis le moyen âge, on a mis tout cela dans un « grand sac » sous le titre « religions non chrétiennes ».
Cela pose des difficultés invraisemblables dont on n’est pas encore sortis parce qu’on va appliquer l’expression « semina verbi » (St Justin) ou « préparation évangélique » (St Irénée) non pas aux cultes pré-chrétiens, mais à des choses qui sont post-chrétiennes, comme l’islam.
Les apôtres ont pu s’appuyer sur une foule d’acquis religieux et moraux, chez les pré-chrétiens, pour l’évangélisation : de l’Espagne à la Chine, du Caucase à l’Ethiopie.
La situation a changé à partir du moment où des contrefaçons de la révélation chrétienne (comme l’islam) sont apparues. Les post-christianises prétendent connaître mieux le Christ que les chrétiens.
On ne peut pas s’appuyer sur les post-christianismes (comme l’islam) pour annoncer l’évangile car ce sont des contrefaçons du christianisme. Cela n’exclut pas que des personnes soient touchées (dans l’islam), mais parce qu’elles réinterprètent contre la tradition dans laquelle elles sont.
Ne pas essayer de trouver des convergences avec l’islam…ni l’exalter jusqu’à essayer de sauver sa crédibilité.